Recherche à cœur du bois du ru de Pouilly

vendredi 31 janvier 2014

D’octobre à décembre 2013, la promotion du MASTER 2  ERE de l’Université de Bourgogne a exercé ses talents de chercheur  autour de 4 thématiques.

Arborescence, étant le commanditaire de ces travaux, a mis à disposition ses ressources bibliographiques, ses expertises et recherches dans le but d’améliorer la base de connaissance du bois. Nous avons réceptionné l’ensemble des études lors d’une soutenance qui comptera dans l’évaluation du diplôme. Nous avons eu à cœur d’être disponibles pendant la phase de recherche puis « critiques » sur les travaux rendus, respectant ainsi le principe de la « commande ».

 

> Groupe 1 – « Etude de l’intérêt écologique du bois du ru de pouilly, de l’insertion et du devenir de l’espace naturel en ville« , une vision de l’insertion du bois dans la trame écologique de la ville. 

Après un bref rappel du contexte historique et socio-économique du quartier, ce rapport bien documenté donnent des pistes de réflexion sérieuses quant à l’intérêt écologique du bois et à son intégration dans la ville.

Il apparaît que le bois du ru est un îlot de biodiversité très enclavé ce qui remet en question sa capacité à accueillir et maintenir une faune et une flore diversifiée. Ainsi, des propositions sont faites pour améliorer la « trame verte et bleue » du quartier et pour reconnecter le bois aux autres espaces verts existants:

> gérer les espaces verts traditionnels de manière différente et permettre ainsi une meilleure diffusion des espèces au travers des arbres d’alignements, des parterres ou des bandes enherbées.

Il faudrait pour cela accepter de voir des herbes hautes et des tapis de feuilles sous les arbres de nos rues. Un changement de mentalité et de conscience serait un premier pas !

> aménager des mares ou revaloriser les bassins existants. Les grands bassins du parc technologique de la Toison d’or pourraient ainsi constituer des habitats de qualité en aménageant les berges et leur assurer une fonctionnalité naturelle.

 

Groupe 2 – « Synthèse de connaissances hydro-pédo-géologiques en vue d’une vulgarisation » 

On y apprend que la source du ru de Pouilly est une source de débordement. L’eau contenue dans la couche géologique s’écoule à cet endroit-là précis car elle rencontre des conditions favorables : une couche de marne imperméable au moment où la pente recoupe le niveau de cette eau « profonde ».

On comprend également que l’eau contenue dans le marais provient exclusivement de la pluie et du ruisseau. En effet, la couche de marne imperméable sépare la couche d’eau profonde du fond du marais. Ceci explique bien la baisse du niveau de l’eau dès lors les eaux de pluie du quartier ont été déviées dans des bassins séparés !

Une argumentation démontre enfin qu’il y pourrait y avoir de probables échanges entre le bassin versant du Suzon et celle du ru de Pouilly. Ainsi, les eaux profondes circuleraient au travers des couches géologiques et pourraient ainsi « changer de rivière ».

 

Groupe 3 – « Proposition d’un plan de gestion » qui reprend et affine le comité de pilotage 2013

Arborescence s’est engagée dans un processus de concertation afin de mettre au point un cahier de gestion du bois du ru. Ce cahier de gestion doit contenir des préconisations planifiées afin de permettre une meilleure prise en compte de la biodiversité dans l’entretien du bois.

Le groupe 3 développe les préconisations retenues par les partenaires. Les étudiants proposent nombre d’actions tant sur le bois que sur la zone humide en modifiant parfois de « fond en comble » l’aspect actuel du bois. Une vision ambitieuse sur le long terme… A nous de tenter de trouver un compromis entre leur préconisations argumentées et les moyens techniques disponibles.

Les résultats transversaux des groupes 2 et 3 ont permis en mettre en évidence deux paysages différents dans le bois, pourtant si petit…. Du côté de la source, le sol repose sur une couche géologique appelée « conglomérat saumon ». Cette couche étant perméable, l’eau y circule et le sol de la forêt reste relativement sec. Le peuplement forestier est ainsi constitué de frêne et de tilleul. Tandis que du côté de l’avenue Stalingrad, le sol repose sur une couche de marne imperméable. L’eau va donc avoir tendance à stagner dans la terre et va influencer le peuplement forestier. C’est à ces endroits que nous observons toujours le frêne, mais également les ormes lisses et les peupliers blancs.

 

Groupe 4 –  » Les problèmes de dysfonctionnement du bassin d’écrêtage de la ZAE du Cap Nord«  étude qui fait le point sur les impacts et propose des solutions

L’approche du bassin d’écrêtage de la ZAE Cap Nord montre que la source du ru, en contexte urbain, est mieux « lotie » que le ruisseau aval. Les étudiants mettent en évidence l’impact des activités industrielles et agricoles riveraines sur la qualité de l’eau: cette recherche constitue un premier pas argumenté pour faire évoluer les comportements et tenter d’améliorer la situation.